DÉGRINGOLADE
ou l'Art de rester debout

“Avec Chance, Space & Time (2016), Unisson (2018), Distances (2021) et We came to live in this world (2023), j'ai avant tout recherché à valoriser les individualités des interprètes, à composer l’espace avec leurs différences et explorer des concepts chorégraphiques où chacun serait à même de mettre en avant sa propre personnalité.

La dépense physique est essentielle dans mon travail, j'aime à pousser les limites de chacun mais aussi les miennes dans l’idée de démontrer la fragilité et l’humanité des danseur·se·s derrière la performance. Avec le temps, les limites changent, elles évoluent.

Dégringolade ou l’Art de rester debout est une donc prolongation de ce travail et un retour sur mon propre parcours d'interprète. Un duo entre un musicien et un danseur, deux adolescents des années 90's, deux artistes avec "une expérience".

Mais que signifie l'expérience, la virtuosité en danse contemporaine ? Est-ce d'ailleurs ce que l'on attend de nous ? Comment ne pas céder à la tentation d'être performant ?

À travers cette proposition, je voudrais explorer les codes du solo de la danse moderne et contemporaine dans un double mouvement d'hommage et d'affranchissement.

Questionner la relation entre l'interprète et le chorégraphe, le rôle du danseur dans la création et sa transformation tout au long de sa carrière.”

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Ashley Chen

Ashley Chen voudrait revisiter certains des codes du solo dans la danse moderne et contemporaine, comme un hommage à tous les chorégraphes qui l'ont inspiré : Merce Cunningham, Trisha Brown, Philippe Découflé, Boris Charmatz...

Chaque vocabulaire chorégraphique est exploré à travers un pas, un mouvement emblématique dans une sorte de boucle chorégraphique hybride et virtuose.

De cette chorégraphie, il en déclinera plusieurs versions, avec des paramètres résolument différents. Au fur et à mesure du déroulé, le danseur trouvera divers recours pour réussir à finir la partition et proposer une approche, définir d’autres contraintes afin d’arriver à une gestuelle complètement personnelle.

Le but étant de montrer une version (peut-être) nettement divergente de l’originale et plus proche des méthodes brutes et radicales qu’Ashley Chen tend à explorer en tant qu’interprète.